Un jour, le manteau de plomb de la peur et de la colère s’est soulevé.
Peu à Peu.
Elles faisaient tellement partie de moi, depuis toujours, que je ne les voyais pas, ne les sentaient plus.
J’étais dans le train, la paysage défilait sous mes yeux.
Je me suis sentie bien, comme une personne bien.
Tout le reste n’avait plus d’importance.
Je sentais mon cœur battre, je sentais mon corps, sa densité,
Une pesanteur agréable m’enveloppait de complétude
Je me suis sentie juste exister, comme si jusqu’à ce moment je n’avais été qu’un fantôme errant, se protégeant de ses peurs.
Toutes les pièces de mon être étaient ordonnées, comme si une clé avait ôté ce manteau et que tout mon être, jambes, bras, cœur et esprit ne faisaient qu’un.